Écrire sur le dixième livre de la belle collection Flumen sapientiae, le Minima mediaevalia. Saggi di filosofia medievale de Ruedi Imbach, me tient particulièrement à cœur: sous sa direction j’ai rédigé ce que l’on appelait jadis un ‘mémoire de master 2’, et puis la thèse de doctorat. J’ai suivi ses cours à la Sorbonne pendant plusieurs années (à partir de 2002), ensuite j’ai travaillé à ses côtés sur divers projets communs, notamment sur Heymeric de Campo. Plusieurs de ses élèves reconnaissent sans difficulté que l’on s’imprègne de sa méthode, de ses auteurs, de ses lectures. Puis, naturellement, on cherche sa propre voie. Et puis, tout aussi naturellement, on revient sur ses pas pour revoir, pour mieux comprendre, pour répéter et ajuster les gestes d’une nouvelle révérence que l’on suppose plus adéquate. Il m’est difficile de comprendre si l’étonnement que j’ai éprouvé en lisant les chapitres de ce volume était biaisé par ces retrouvailles. Mais avant toute chose, ces minima medievalia sont une redécouverte. [...]

Mediterranea. International journal on the transfer of knowledge, 6 (2021)