Le magma constitutif de l’imaginaire social contemporain
Area 14 – Scienze politiche e sociali
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SINTESI
Le magma constitutif de notre être ensemble ou le jeu du solide et du fluideLes hommes ont établi leur civilisation technicienne sur le fait que l’esprit pouvait dominer la matière, c’était pour eux, une façon de survivre. En réalité, ils n’en ont jamais rien fait. Chaque fois qu’une idée a surgi, ils l’ont réduite à ce qu’ils nomment la réalité, la transformant en objet dont ils pensaient maitriser le devenir en la réifiant.Ainsi, nous sommes devenus producteurs et consommateurs d’objets, cannibales ensevelis sous des déluges de mots et de signes restant à la surface des choses, phénomène encore décuplés par la puissance de ces mots traduits en artefacts circulant désormais à la vitesse de la lumière, phénomène renforcé aujourd’hui par notre société, encore tant soit peu, de la surabondance des images, numérisées et autres, lesquelles tuent tout accès possible au symbolique. Comme l’on ne peut plus mettre de mots dessus, que les mots deviennent inopérants car ne renvoyant plus à un arrière plan qui leur donnerait sens, qui leur conférerait un sens commun potentiel, se profilent alors les maux qui rongent des institutions devenues gérantes de l’insignifiance généralisée, de la Société du spectacle. C’est ce que Castoriadis nommait «crise des significations imaginaires sociales». Des paroles considérées, autrefois, comme essentielles, sont devenues, au fil du temps, obscures pour celui qui n’en connaît pas la langue. Il en va ainsi des dogmes et des liturgies laïques et religieuses, des mises en scène des jeux du pouvoir, de nos institutions, manifestations de l’inconscient social, toujours écartelées entre les impératifs de l’Eros et du Thanatos.Car nous vivons des visages du temps dépassant les précédents dans la forme englobante de l’icône, «dressant contre les visages du temps le pouvoir de nous dresser contre la pourriture de la mort et du destin», nous conduisant à une profonde et intuitive connaissance du processus créateur, de la vie en société. Changement de conscience et de modes d’action, dynamiques sociales planétaires en ce début de millénaire, quand le centre est partout et que les effets culturels en sont innombrables. C’est le thème de l’émergence développé par J-M. Besnier, alors même que la science et la technique modernes ont perdu l’idéal cartésien de maîtrise qui les définissait car voici que les utopies post humaines offrent les perspectives du Tout Autre. Nous devons donc assumer une nouvelle ontologie, de «nouvelles figures du pensable» comme capacités de création, de vie fondée sur l’être, comme «surgissement permanent sortant d’un abîme sans fond», soit une autre façon de penser le monde proprement «instituante». Ainsi, le «legein» castoriadien et le «medium» macluhanien, la médiologie d’un Régis Debray, le dionysiaque et l’éros maffesoliens, l’hermétisme durandien, qui en sont autant d’approches complémentaires, nous incitent à nous représenter de façon «plus gaie et fortuite» les significations imaginaires sociales naissant du flux incessant des interactions à l’oeuvre dans des sociétés désormais plurielles, entre magma et surgissement, comme fut résolument plurielle la composition de cet ouvrage du à la belle initiative d’Orazio Maria Valastro.
pagine: | 168 |
formato: | 17 x 24 |
ISBN: | 978-88-548-6165-7 |
data pubblicazione: | Luglio 2013 |
marchio editoriale: | Aracne |
rivista: |
i quaderni di m@gm@ | Numero 6 (2013) |
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