Passages et galeries en Europe
Pour une inscription des passages européens sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO

Area 08 – Ingegneria civile e Architettura

Table ronde organisée par l’association “Italiques” (Hôtel de Ville de Paris, 9 décembre 2004).

Les passages et galeries couverts constituent, dans le panorama de l’architecture européenne du XIXe siècle, un objet fascinant. Leur apparition et leur diffusion à travers l’Europe coïncide avec l’épanouissement de la ville industrielle et commerciale et marque l’apogée d’une forme de modernisme urbain qui conjugue innovation technologique et création artistique. Aujourd’hui, les passages sont des lieux à part, fichés au cœur de la ville et préservés de son tumulte, voués au commerce et à la distraction, à la flânerie et à la rencontre, porteurs d’une singulière magie qui, depuis deux siècles, fascine les artistes et les écrivains, de Balzac aux surréalistes, de Zola à Modiano. Depuis quelques années, à l’initiative des pouvoirs publics ou d’associations, des actions sont menées pour faire connaître et revivre ces lieux, les protéger, leur restituer une dignité patrimoniale. Forte de son ancrage dans trois pays européens — la Belgique, la France et l’Italie — qui recèlent quelques-uns des plus beaux spécimens de passages, l’association culturelle Italiques a souhaité apporter sa contribution au mouvement de redécouverte d’un patrimoine partagé en lançant une proposition ambitieuse: l’inscription des passages européens, du moins des plus représentatifs d’entre eux, sur la Liste du Patrimoine mondial de l’Unesco. Cette initiative a vu le jour au cours d’une table ronde organisée par Italiques le 9 décembre 2004 à l’Hôtel de Ville de Paris, sous les auspices du maire de Paris et de l’Unesco.

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